L’analyse sanguine est l’un des examens les plus couramment prescrits par les médecins. Elle peut être utilisée pour détecter des maladies ou suivre leur évolution, comme le diabète, le taux de cholestérol, les infections, l’anémie, les crises cardiaques, les troubles génétiques, le dérèglement de la thyroïde, le dépistage prénatal et la détection des cellules cancéreuses. Aujourd’hui, quelques microgrammes de sang suffisent pour effectuer des tests et suivre l’évolution des maladies. Comment interpréter les résultats d’une analyse de sang ?
La numération de formule sanguine (NFS) ou hémogramme
L’hémogramme est l’examen le plus fréquemment demandé par les médecins. Il donne un aperçu de l’état de santé général du patient et permet d’identifier les infections ou l’anémie. Les aspects suivants sont évalués :
- Analyse des globules rouges (érythrocytes), qui transportent l’oxygène vers les organes : on évalue leur volume globulaire moyen (VGM), leur nombre, leur pourcentage du volume sanguin occupé par les globules rouges, le nombre de globules rouges nouvellement produits et le taux d’hémoglobine.
- Analyse des globules blancs (leucocytes), qui défendent l’organisme contre les virus et les bactéries : leur nombre et leur type sont mesurés pour déterminer si l’organisme lutte contre une infection, une allergie ou un dysfonctionnement de la moelle osseuse.
- Analyse des plaquettes, essentielles à la coagulation du sang : un faible nombre de plaquettes peut indiquer une infection ou des problèmes de coagulation, tandis qu’un nombre élevé de plaquettes peut signaler des carences ou un risque accru de thrombose.
Bilan lipidique
Un bilan lipidique permet de mesurer la quantité de graisse (lipides) dans l’organisme, en particulier le cholestérol et les triglycérides.
Trois mesures sont nécessaires pour évaluer le cholestérol :
- Le cholestérol total : il représente la somme du LDL et du HDL. Il est généralement inférieur à 2 grammes par litre ;
- Le cholestérol LDL ou « mauvais cholestérol » : s’il est trop élevé, il peut s’accumuler dans les parois des artères et augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. Le taux optimal est inférieur à 1,6 g/l pour les personnes de moins de 50 ans sans facteur de risque ;
- Le cholestérol HDL, ou « bon cholestérol » : il a un effet protecteur, surtout à des niveaux élevés. Il transporte le « mauvais cholestérol » vers le foie pour qu’il soit éliminé de l’organisme. Le taux optimal est de 0,4 g/litre ou plus.
Les triglycérides sont stockés dans les cellules graisseuses et constituent les réserves d’énergie de l’organisme. Lorsque leur taux est trop élevé, ils augmentent le risque d’AVC. Le taux optimal est inférieur à 1,5 g/l.
Glycémie
La mesure de la glycémie permet de déterminer le taux de sucre (glucose) dans le sang. Les valeurs de la glycémie varient en fonction de l’état nutritionnel et de l’âge.
Pour une glycémie à jeun, on considère que la valeur normale se situe entre 0,74 g/L et 1,06 g/L (4,04 et 5,83 mmol/L), avec une moyenne de 0,83 g/L (4,565 mmol/L).
Un faible taux de sucre dans le sang est appelé hypoglycémie et un taux de sucre élevé est appelé hyperglycémie. Un taux de glycémie compris entre 1,10 et 1,25 g/l peut indiquer un pré-diabète, tandis qu’un taux supérieur à 1,26 g/l indique un diabète.
L’hypoglycémie peut avoir plusieurs causes :
- Consommation d’alcool (cause la plus fréquente) ;
- Anorexie ou malnutrition ;
- Certains médicaments (comme l’insuline) ;
- Troubles endocriniens ;
- Métastases hépatiques ;
- Insuffisance surrénale et hypophysaire.
L’hyperglycémie est un symptôme caractéristique du diabète. Elle entraîne la détérioration des vaisseaux sanguins et des nerfs et donne lieu à de nombreuses complications.